Trous de coquillages

Réalisée avec l'aide bénévole, amicale, indispensable, constructive, chaleureuse d' Anonymes du ouaib sur une idée plus qu' originale d' un autre que je remercie. Il va de soi que toutes ressemblances avec des personnes, situations, idées, lieux existant ou ayant existé ne serait que fortuites et pures coincidences. Tout les propos tenus dans cette rubrique n'engage que leur auteur ( ''MÔA'') et ceux qui y crois.

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Je commence à réunir sur cette page des photos de trous fait dans différentes coquilles actuelles ou fossiles. Certains sont le fait de prédateurs ( Murex, poulpes, Natices ...) d'autres de coquillages ou organismes (éponges: Cliona sp., vers: Polydora sp.....)parasites rongeant leur support et dans ce cas peuvent être ante ( Hipponix) ou post-mortem! Il est possible que dans certain cas, si le trou est près des viscères, cela ai entraîné la mort sans intention de la donner!!!! Enfin d'autres encore fait par l' homme aux fins de parures, instruments de musique, lests de filets, monnaie etc...

Certaines espèces sont plus sujettes à ce genre de déboires. Les bivalves notamment qui se déplacent difficilement, les Cypraea, Olividae, Agaronia...Bref un certain nombre d' espèces victimes que je qualifierais de ''fourragères''. Celles avec des épines semblent moins sujettes à ces attaques de ces prédateurs ainsi que les venimeux adultes (Conoidae...) mais pas des parasites.

Xenophora, qui ne doit pas être un rapide dans ses déplacements, à trouvé une parade en se recouvrant de coquilles mortes. Il protège sa coquilles d'attaques directes et leurre son assaillant. Tête de la natice dépitée de pitance trouvant une coquille vide alors qu'elle a sentit la viande fraîche!!!! Non là je rigole!!! Les coquilles ou autres agrégats dont il se pare ne lui servent qu'a surnager sur les fonds meubles qu'il fréquente. Mais l' idée me plait.

Les espèces proies se nourrissent d'algues, éponges, animalcules, plancton.... Leurs prédateurs ont un régime alimentaire carné. Chaîne alimentaire oblige. Natice pratique l'anthropophagie paraît-il. Rapana venosa, une espèce invasive est un vrai fléau dans la Mer Noire et sur les côtes américaines de l'atlantique.

La forme des trous, leurs emplacements peuvent dénoncer le coupable. Il a un motus operandis comme tout les ''serial killers''. Un trou fait à l'arrière de la coquille de gastéropode, là où sont les viscères est la marque de Murex ou Natices, Hipponix quand le cratère est très large, un ou plusieurs sans logique apparente dénonce Octopus. Sur les bivalves, ils sont plus souvent vers la charnière qu'ailleurs, peuvent être nombreux en cas d'attaques multiples, inachevés pour cause de dérangement. Ne pas négliger le fait que le prédateur, à sa prédation occupé, puisse être lui-même la victime du sien (poisson perroquet, diodon, raie...)

Naticidae fait un trou en forme d'entonnoir, régulier; Murex le fait bien droit et Octopus ébréché. La taille de l'agresseur est en rapport avec la proie. Cassidae, Tonnidae sont aussi connus comme perceurs d' oursin. Il paraît indéniable que ces attaques de prédateurs et pas seulement de perceurs mais aussi de croqueurs (poisson, raie...) ont incité les coquillages a renforcer, épaissir leur coquilles ou les orner d' épines, circonvolutions et autres défenses passives ainsi que de développer le mimétisme avec l' environnement! J' ai lu quelque part qu' Ampullinidae était un prédateur avant d' évoluer en ''herbivore'' suite à la disparition de sa proie exclusive. Ce sont les espèces les plus connues mais il y en a une douzaine d'autre.

Il parait bizarre que des poulpes avec leur bec puissant s'amusent a faire des trous alors qu'ils pourraient broyer la coquille. Je pense que c'est ce qui se passe quand la taille de la proie est suffisamment petite pour être prise dans l'étau du bec. Mais quand le poulpe a les yeux plus grand que le bec, il utilise cette tactique pour obtenir sa pitance. Le poulpe n'étant pas bête voilà comment il s'y prend. Enlaçant amoureusement la Cypraea dans ces bras, il la fait tourner et, avec la partie supérieure de son bec, taraude l'émail puis le test. Une fois son forfait accompli il injecte sa ''salive''? qui décontracte la bête et n'a plus qu'a l'aspirer par son ouverture. Il ne peut le faire qu'avec des proies qui ne sont pas fixées et non venimeuses. Pour celles qui sont dépendantes de leur support je le vois très bien grignoter le bord des lèvres dans sa partie la plus mince et la plus tendre, dès que le trou lui convient anesthésier l'animal et des ses bras musclés ouvrir le bivalve et s'en régaler. Mais, quand le rapport de force est nettement favorable à l' octopus, la seule puissance de ses bras suffit a forcer l'ouverture de l'objet de sa convoitise. Quant aux grosses proies genre Cypraea tigris, mauritiana ...il paraît qu'il utilise son bec comme un ouvre-boite et les décalotte.

Lire: Damaged Cypraea

Pour autant que je sache Natice et Murex rongent la coquille avec leur radula en sécrétant une substance (enzymes qui attaquent la conchyoline et désolidarisent les cristaux de carbonate de calcium) qui la ''ramollit''. Ensuite ils injectent un produit (les mêmes enzymes ?) qui liquéfie, digère la chair pour pouvoir, par succion, s'en repaître à loisir et tout leur saoul.